L’aventurier Louis Margot se confie depuis le milieu du Pacifique,...
Lire l'articleAprès 62 jours sur son vélo en bois, plus de 4 000 kilomètres parcourus et 38 000 mètres de dénivelé positif, Louis Margot est arrivé le 31 juillet à Lima. Le Morgien s’y est désormais installé et en a profité pour se reposer, tout en reprenant l’entraînement — notamment sur rameur — avant de reprendre la mer, ou plutôt l’océan, fin-octobre.
Après plusieurs semaines de vélo en Colombie, Louis a dû faire un choix de parcours. À la frontière avec l’Équateur, l’aventurier avait deux options : passer par les montagnes, ajoutant ainsi 8 000 mètres de dénivelé supplémentaire, ou traverser une zone dite « rouge », connue pour être le théâtre de trafics de drogue. « J’ai choisi de prendre un petit risque », confie-t-il, mais malgré le danger, Louis Margot relativise : « Ce genre de business ne se fait pas au grand jour, au milieu de la route. On dramatise beaucoup ces régions, notamment à cause de Pablo Escobar et des guérillas, mais cela s’est un peu calmé aujourd’hui. » Ce qui n’est pourtant pas très rassurant, surtout quand on sait qu’il était presque constamment seul sur la route.
La vie là-bas
Parce que l’aventure Human Impulse n’est pas seulement un défi sportif, mais aussi une découverte de nouveaux pays et des populations locales, les conditions de vie sur place ont marqué le Morgien : « J’étais dans des villages où il n’y a rien. Ils ne parlent pas un mot d’anglais, il y a des camions, des gens qui trafiquent dans la rue… On voit vraiment le vrai visage de la région. Je n’étais pas dans les zones touristiques », explique-t-il. « Les hôtels sont soit pour les camionneurs, soit pour les locaux. Parfois, je dormais dans des cagibis […] J’étais parfois seul dans des hôtels de cinquante chambres. »
Pour avancer, le cycliste a dû prendre quelques risques, notamment en empruntant une route fermée à la circulation en raison d’éboulements. « En montant, les gens disaient qu’ils ne pouvaient pas continuer à cause des chutes de pierres, mais je me suis dit que je devais quand même tenter. Changer d’itinéraire m’aurait obligé à un détour de 300 km. Ce n’est pas comme chez nous où il y a des routes partout. Ici, la route suivante peut être à plusieurs dizaines de kilomètres. »
Certaines routes étaient mal entretenues, comme ce pont où il s’est aperçu qu’un trou s’était formé et, à travers les fers à béton, il pouvait voir le paysage « au moins 100 mètres plus bas ». « Je ne sais pas si j’aurais pu passer à travers, mais un enfant, certainement. » « J’ai vu tellement de choses tout au long de ma route que je ne pourrais jamais tout raconter, il faut le vivre pour le croire », résume-t-il.
Une rencontre inattendue
Durant son voyage, Louis a rencontré l’aventurier canadien Marc Sky, qui vise à relier le Canada à l’Argentine à vélo (24 000 km) tout en grimpant le sommet le plus élevé de chacun des 15 pays traversés. Un « coéquipier » bienvenu pour le Vaudois, heureux de pouvoir se motiver mutuellement et s’entraider.
Malgré ces moments parfois difficiles, l’aventurier en tire beaucoup de positif : « Dans les montagnes, c’était magnifique ! On était au milieu de rien, il n’y avait personne. Il n’y a pas de touristes, et c’est aussi pour cela que je fais ce voyage. J’étais dans des endroits que je n’aurais jamais vus autrement. »
Cap sur les Îles Marquises
Fin-octobre, Louis mettra le cap sur les Îles Marquises (France), d’où il rejoindra le continent par un itinéraire encore à définir. Il est actuellement occupé aux derniers préparatifs sur son bateau et a pu commander de nouvelles pièces de rechange grâce au crowdfunding. Comme mentionné dans un précédent article, la route jusqu’aux Marquises devrait être relativement calme sur le plan météorologique. En choisissant de passer par l’Amérique du Sud, Louis Margot a fait un choix prudent, évitant ainsi les ouragans potentiels en Amérique du Nord.
Article : Jérôme Laurent
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